Le code de la route USA – Canada PDF Imprimer
Samedi, 07 Novembre 2009 01:51

La voiture typique de l’américain moyen paraît vraiment fastoche à conduire, mais une fois qu’on est engagé dans la circulation, la route nous réserve quelques surprises…

Sous le volant et à la place du conducteur il y a déjà une pédale en moins et c’est plutôt sympa car c’est celle de l’embrayage, ce qui réjouirait plus d’un débutant. Dans le même ordre d’idée, le levier de vitesse ne va pas beaucoup s’user dans la journée : en gros il y a la marche avant, la marche arrière et la position parking. Il y a également un gadget bien pratique qui convient parfaitement à la route américaine et qui fait tout doucement son apparition en Europe : le régulateur de vitesse ou "cruise control". C’est la première surprise et on a plutôt intérêt à s’en méfier.

Le "cruise control".

c’est une manette multifonction située près du volant et qui peut-être apparentée à un pilote automatique pour la vitesse. En gros la pédale d’accélérateur ne sert plus à grand-chose. T’appuies sur la manette pour le mettre en service, une autre pression quand tu roules permet de mémoriser la vitesse et de laisser tomber la pédale d’accélérateur. Tu vas alors rouler toujours à la même vitesse, jusqu’à … une autre pression sur la manette ou l’utilisation de la pédale de frein. Ça paraît vraiment simple, mais 2 autres fonctions supplémentaires vont un peu compliquer la chose : la possibilité de mémoriser plusieurs vitesses et la possibilité de revenir à l’une des vitesses mémorisée. Pour toutes ces fonctions la manette se manie dans toutes les directions : de bas en haut, de gauche à droite et latéralement. Et c’est la le premier problème, la maîtrise du bidule ! Au début tout se barre en sucette, on s’emmêle les crayons dans les commandes, et au bout d’un certain temps tu as le contrôle total. Tu conduis alors avec la manette et pas avec les pédales, y compris dans un trafic dense ; c’est le deuxième problème. Tu roules à 100 km/h, devant ça freine, tu ralentis avec une pression sur la manette pour revenir à 60 km/h (à condition que tu te rappelles dans quel ordre tu as mémorisé les vitesses) puis tu ré-accélère toujours grâce à la manette quand ça roule bien à nouveau. Ton pied devient complètement fainéant et ne se rappelle plus où sont les pédales. M….. ça freine fort devant, j’trouve plus la pédale de frein. trop tard ! Et bing ! c’est la tuile ! Va falloir faire un constat, et dans une langue étrangère en plus ! Rassurez vous, cette histoire n’est que pure fiction. Mais méfiez vous quand même.

Le "cruise control" maintenant tu maîtrise et t’en abuses pas. Il y a maintenant 2 ou 3 trucs qui diffèrent de la conduite en Europe :

Les carrefours avec des feux tricolores.

Les feux sont tout d’abord placés non pas à l’endroit où l’on doit s’arrêter mais de l’autre côté du carrefour et en hauteur. Ensuite il y a autant de feux que d’embranchements dans les carrefours un peu compliqués qui fonctionnent distinctement les uns des autres avec une chronologie vert-orange-rouge mais aussi rouge-orange-vert. Si on ajoute que les véhicules se croisent de face en cas de changement de direction et non pas par contournement, et que à un feu rouge tu peux quand même tourner à droite (si pas de piéton, de véhicules venant de la gauche, ni d’indication contraire), et bien dans un premier temps tu suis le mouvement en priant de ne pas être en tête de file au carrefour.

Les carrefours avec des "stops" pour tous.

Un truc bizarre : la priorité dans certains croisements de 2 routes perpendiculaires et sans feux tricolores est réglée par … des "stop" sur chaque route. 4 stop ! Qui passe ? Et bien, contre toute attente, tout se passe plutôt bien selon la méthode FIFO (First In, First Out) avec beaucoup de courtoisie (comme chez le coiffeur, chacun connaît son tour). A proscrire en France, ce serait la fête du slip !

La voie centrale avec possibilité de demi-tour.

Encore un truc à ne pas mettre en place en France sous peine d’embouteillage monstre. Située principalement dans les zones très commerçantes une voie centrale ne sert qu’à tourner à gauche pour atteindre un magasin situé de l’autre côté de la rue, ou bien pour faire demi-tour ; le fameux U-turn (prononcer ‘iou teurne’).

La signalisation des directions.

Pour t’orienter dans la circulation et prendre la bonne direction les indications ne mentionnent pas les villes à atteindre mais plutôt des numéros de routes ou d’autoroutes avec des mentions cardinales (la highway 301 nord ou la route 66 ouest par exemple). D’abord tu dois savoir sur quelle route se situe la localité à atteindre et ensuite quelle est la direction finale de la route. C’est pas forcément évident avec des cartes routières détaillées (sur ta carte la route 167 file vers le nord-ouest, mais en réalité elle va se terminer 4 000 km plus loin dans le sud ; la direction sera alors indiquée 167 sud).

Les services sur la route.

Les principaux services (l’essence, la restauration et l’hôtellerie) sont assurés un peu partout et plutôt très souvent, sauf qu’on ne les trouve pas sur la route principale ! Des panneaux t’indiquent par contre quelle sortie tu dois prendre pour tel fast-food ou tel motel. Si tu ne lis pas les panneaux, tu vas tomber en panne d’essence, dormir dans ta voiture et finir par mourir de faim !

Les infractions.

Il vaut mieux ne pas en faire. Des panneaux te rappellent sans cesse les peines encourues : 1 000$ si tu jettes des détritus sur la route, 500$ si tu dépasse la vitesse autorisée ou 246$ si tu utilises la voie pour le covoiturage à mauvais escient. En règle générale les routes sont très propres, tu te traînes comme tout le monde sur les autoroutes, et les voies pour le covoiturage sont désespérément vides.

Le stationnement en ville.

Un vrai casse-tête : on doit faire attention à la date, au mois, aux jours de marché, de ramassage des ordures, et quelquefois à la hauteur de neige (pour le passage des chasse-neige). Uniquement pour les polytechniciens; pour les autres, préférez le parking collectif et payant sinon c’est la sanction : et hop, à la fourrière !

Les autoroutes à 8 voies.

Et oui, ça existe. 8 voies de chaque côté sur des autoroutes à Los Angeles notamment. Tu as intérêt à prévoir un peu avant pour prendre une sortie précise.

Signalons encore 2 trucs plutôt intelligents :

Le covoiturage.

Une voie est quelquefois mise en place sur les autoroutes et dans les grandes villes pour les voitures qui transportent au moins 2 personnes à bord. Ces voies ont quasiment toujours été libres, même en cas de d’embouteillages monstres (1 voiture = 1 américain), pour notre plus grand bonheur !

Les aires de dégagement pour les véhicules lents.

Une règle de conduite interdit aux véhicules lents de bloquer plus de 5 autres véhicules sur les routes de montagne notamment. Des aires de dégagement sont prévus à cet effet et ça marche.