Bienvenidos al Peru Imprimer
Mercredi, 23 Décembre 2009 17:44

C’est une autoroute toute neuve qui mène à la Frontière Equateur – Pérou à la hauteur de Huaquillas. Des panneaux montrent qu’elle a été en partie financée par l’Union Européenne et c’est la grande Classe sur environ 7/8 km après la ville ...

Quand on arrive à la frontière, il y a 3 choses qui attirent notre regard et qui nous laissent à penser que les formalités vont aller très vite : Les bureaux sont neufs, les officiels paraissent bien organisés et surtout il n’y a personne ! que nous : l’aubaine. Après 5 minutes avec l’officier d’immigration Péruvien on a vite compris qu’il ne fallait pas croire au père Noël en ce 21 décembre.

Alors on recommence tout à zéro. C’est une autoroute toute neuve qui mène à la Frontière … mais tout ça est bidon ! On monte alors dans les voitures après avoir payé le parking 2$ et on retourne en ville pour faire la sortie de l’Equateur dans les bureaux de l’immigration Equatorienne que l’on trouve grâce à un quidam qui a bien voulu nous y accompagner gratuitement. Et c’est pas fini; il faut maintenant dédouaner les voitures à un autre endroit. Quand on demande où les bureaux se trouvent, personne n’est capable de nous expliquer et pour cause. Moyennant 5$ on trouve tout de même une bonne âme qui va nous accompagner et nous balader en ville à travers marchés, petites ruelles et terrains vagues à la limite du traquenard.

Et soudain la foule, une rue étroite en plein marché, des véhicules de toute sorte agglutinés et une grande pancarte « Welcome to Peru ». On se gare au milieu de la rue en bloquant toute circulation et on va au bureau des douanes où l’officier garde nos papiers d’entrée des véhicules en Equateur et inspecte par la fenêtre les Toyota garées plus loin, sans autre formalité. A vrai dire on aurait pu se passer de cette étape et jeter nous même les papiers à la poubelle, d’autant qu’il nous est impossible maintenant de faire demi tour pour retourner sur l’autoroute du début (en plus on est vraiment pas sûr qu’on aurait pu faire avancer le Smilblic dans les bureaux tout neufs mais  désertés). Un mec un peu allumé nous demande de l’argent pour le soi-disant parking en pleine rue et on ne veut pas payer. J’ai cru un moment que Ramy allait lui en coller une ! Par la suite, je me demande encore comment on a fait pour se frayer un chemin dans tout ce bordel, pour n’avoir écrasé personne, femmes, infirmes, mendiants, chiens ou enfants, ni abîmé les voitures sur les étalages des échoppes, ni renversé les cageots de fruits, de légumes et volailles en tout genre, ni percuté les moto-taxis, les vélo-remorques ou les chariots à main. Le pire c’est qu’on a vu un semi remorque qui passait du Pérou vers l’Equateur s’engager dans la ruelle : bonjour les dégâts !

Enfin la ruelle a disparu, le champs de conduite est plus libre malgré la nuée de moto-taxis et nous tombons sur les bureaux des officiels péruviens pour la procédure standard que nous connaissons bien : immigration, photocopies et permisio de vehiculo. Audrey est obligé de payer 5$ supplémentaires car aux autres bureaux de l’autoroute ils avaient déjà commencé la procédure à tort. L’officier des douanes nous fixe sur l’intérieur du pare-brise l’autocollant du laissez-passer des véhicules qu’on ne voit pas de l’extérieur : probablement un défaut de fabrication. On se bat encore mais mollement pour ne pas payer le nouveau parking (imaginaire ?) qui se chiffre celui-là à 5$ : une fortune en Amérique du Sud. Finalement on paie le parking, on paie notre guide et on se barre rapido sans attendre qu’on nous sorte du chapeau de l’administration une énième formalité.

Bienvenidos Al Peru !