Sur les routes du Mexique Imprimer
Mardi, 13 Octobre 2009 20:48

Sur les routes du Mexique il y a …

des autos mexicaines qui foncent à toute allure,
des carrioles mexicaines qui fument et qui toussent et qui seraient mieux à la casse,
des péages sur toutes les autoroutes,
des autoroutes très chères,
des autoroutes désertes et la campagne toute verte,
des autoroutes de 2 kilomètres,
des vigiles armés aux abords des péages,
des mitraillettes en bandoulière,
des vendeurs ambulants,
le panneau du tropique du cancer,
la jungle qui cherche à manger l’asphalte,
des virages à vomir,
des lignes droites à dormir,
des casse-vitesse partout,
des casse-vitesse qu’on ne voit pas,
des casse-vitesse sournois,
des crabes qui font "scratch" quand ils passent sous un pneu,
des laveurs de pare-brise non patentés,
aucun champ de blé,
la tonte des bas-côtés à la machette,
des paysans hagards avec des machettes,
tout le monde avec une machette,
des lézards, des iguanes, des serpents écrabouillés,
des flics très pros qui te demandent tes papiers,
des flics bien équipés qui t’arrêtent sans sourciller,
des flics surarmés qui te disent de passer,
des averses tropicales qui arrivent sans crier gare,
des passages à niveau sans signalisation,
des fossés sur les côtés,
des fossés où il ne fait pas bon tomber,
des chaussées défoncées,
des travaux en cours,
des ponts sans route,
des routes sans pont,
des militaires sans vergogne,
des routes sans goudron,
du goudron qui colle,
des vautours qui décollent,
des papillons qui volent,
des libellules qui frôlent,
des carcasses de chèvre,
des carcasses de mules,
des carcasses de camionnettes,
des camionnettes qui doublent,
des camions à doubler,
de la chaleur moite,
des motos qui déboitent,
de la visibilité réduite,
des vendeuses de tortillas cuites,
du soleil dans les yeux,
du vent dans le dos,
des mexicains en vélo,
des militaires en armes,
des militaires qui grouillent,
des militaires qui fouillent,
des arbres qui font de l’ombre,
des arbres qui tombent,
des chiens écrasés,
des chiens errants,
des chiens affamés,
des tatous aplatis,
des enfants ébahis,
des villages miteux,
des sourires aux lèvres,
des signes de la main,
des tarentules qui passent,
un serpent gris qui trépasse,
la police d’Acapulco qui fait du racket,
la police qui t’explique que ce que tu fais n’est pas bien,
la police qui met les billets dans sa poche et qui te sert la main,
des routes laminées,
des ponts défoncés,
un ouragan qui vient de passer,
des restaurants de poisson,
des restaurants pas pressés,
des gargotes à déconseiller,
des pompistes arnaqueurs,
des pompistes qui font leur beurre,
des limitations de vitesse désordonnées,
des limitations de vitesse à tous les coins de rue,
des signalements de radar qu’on a jamais vus,
des gens assis, debouts, allongés dans les pick-up,
des vaches et des cochons qui voyagent,
des embouteillages,
des instituteurs en colère.

Et il y a surtout 2 voitures Québécoises qui roulent et qui roulent avec la musique et la clim en sourdine et 6 Français émerveillés par tant de curiosités.